Avec notre correspondant à Rangoon, Rémy Favre
Elle ne peut pas devenir présidente, la Constitution l’en empêche. Aung San Suu Kyi sera donc ministre des Affaires étrangères, précise un porte-parole de son parti.
L’attribution de ce portefeuille doit encore être confirmée par le Parlement, qui a publié la liste des dix-huit ministres. Une seule femme y figure, pour dix-sept hommes. Deux d’entre eux sont des membres du parti des anciens militaires qui était au pouvoir jusqu’à présent.
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Un nouveau ministère a été créé : celui des Affaires ethniques, un portefeuille qui devrait justement revenir à un homme politique d’une ethnie minoritaire. Aung San Suu Kyi a nommé de nombreuses personnalités issues des minorités ethniques à des postes clés. Il s’agit d’une politique de main tendue aux groupes minoritaires afin de relancer le dialogue avec eux et de rétablir la confiance.
Le gouvernement doit entrer en fonction le 1er avril. Il compte deux fois moins de ministres que le précédent. Cette réorganisation devrait permettre d’économiser quatre millions de dollars que le nouveau président souhaite allouer aux secteurs de la santé, de l’éducation et du développement rural.