La diaspora tibétaine aux urnes pour élire son chef de gouvernement

La diaspora tibétaine en Inde et ailleurs dans le monde a commencé à voter dimanche 20 mars pour choisir un dirigeant politique pour les cinq années à venir. Ce scrutin, le deuxième de ce genre, a été voulu par le Dalaï Lama, qui a renoncé à tout rôle politique en 2011. Le nouveau leader sera chargé de poursuivre le combat pour réclamer davantage d’autonomie de la Chine. Les résultats ne seront pas connus avant le mois d'avril.

Quelque 88 000 Tibétains sont appelés aux urnes pour élire leur nouveau chef de gouvernement. L’élection se déroule dans treize pays, avec une forte présence de la communauté tibétaine en Inde, au Népal et au Bhoutan. Le Sikyong, ou « dirigeant élu », sera seul responsable des décisions politiques et diplomatiques. Le prix Nobel de la paix, le Dalaï Lama, reste le chef spirituel des Tibétains et dans l’opinion internationale « le » visage du combat tibétain.

Trois candidats ont été éliminés à l’issue du premier tour organisé en octobre 2015. Les électeurs ont désormais le choix entre Lobsang Sangay,actuel Premier ministre du gouvernement tibétain en exil, et un autre homme politique expérimenté, l’actuel président du Parlement en exil, Penpa Tsering. Tous deux plaident pour une plus grande autonomie de la région tibétaine au sein de la Chine et sont dans le viseur de Pékin qui les accuse de séparatisme et de prôner l’indépendance du Tibet.

La cause tibétaine, très en vogue un temps, s’essouffle depuis quelques années. Une majorité de pays hésitent, en effet, à se brouiller avec la Chine, devenue une puissance économique incontournable. Pour de nombreux observateurs, la Chine attend le décès du Dalaï Lama, convaincue que le mouvement ne survivra pas à la disparition du moine âgé de 80 ans.

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