Avec notre correspondante à Pékin, Heike Schmidt
En Chine, Airbus investit près de 140 millions d’euros dans son nouveau centre de finition. Le premier A330, aménagé à Tianjin, doit être livré en septembre 2017. Pour le patron d’Airbus, Fabrice Brégier, cet investissement permettra à l’avionneur européen d’avoir une longueur d’avance sur son rival Boeing en Chine : « Cette coopération, qui consiste à équiper les cabines d’A330 ici à Tianjin au côté de notre chaîne d’assemblage d’A320, a été un levier formidable pour gagner l’année dernière une commande de soixante-quinze A330. Nous coopérons sur des activités qui ont une très grande visibilité stratégique et nous augmentons notre part de marché qui a doublé, c’est-à-dire elle est passée de 25% à 50%, en l’espace de dix ans ».
Marché en plein essor
Chaque année, vingt-quatre A330 doivent sortir des hangars de Tianjin. Tous sont destinés au marché chinois en plein essor. Fabrice Brégier : « Pour nous, la Chine est le plus grand marché au monde, même si c’est pour l’instant le deuxième après les Etats-Unis. La croissance est considérable, plus de 10% par an. Nous avions vingt avions Airbus en 1995. Nous en avons 1 250 qui volent cette année. Et effectivement nous confirmons un objectif de 2 000 avions Airbus dans le ciel chinois à l’horizon 2020 ». D’ici à 2036, Airbus estime que la Chine aura besoin de 5 400 avions neufs.