Willy Buchel était à Nagasaki, le 9 août 1945, lorsque les Américains ont largué la seconde bombe atomique.
Une bombe au plutonium plus puissante que celle à uranium qui avait anéanti, trois jours plus tôt, Hiroshima. Willy Buchel se trouvait dans un camp de prisonniers de guerre à 1,7 km de l'épicentre et il a survécu au second martyr atomique sur la plus chrétienne des villes japonaises.
Mais cet ancien prisonnier de guerre aura dû attendre la toute fin de sa vie pour obtenir un dédommagement de la part de l'Etat japonais. Agé de 95 ans, il recevra l'équivalent de 8 800 euros pour tort moral.
Pour la première fois, un tribunal de Nagasaki reconnait qu'un survivant de la bombe vivant en dehors du Japon peut prétendre à une compensation.
Willy Buchel était rentré aux Pays-Bas en 1950. Il assure n'avoir pas reçu la même couverture médicale que celle offerte aux survivants japonais. Mais ces derniers aussi ont reçu une indemnisation tardive. Le gouvernement japonais a adopté une première loi sur les soins aux victimes des bombardements atomiques en avril 1957 seulement.