Les aciéries chinoises produisent davantage que les quatre principaux producteurs d'acier dans le monde, Japon, Inde, Etats-Unis et Russie. Mais la moitié de ces usines sont déficitaires. Et la situation n'est pas meilleure dans les secteurs de l'aluminium, du ciment, du verre, du raffinage, ou du papier. Pour enrayer la crise économique de 2008, la Chine a massivement investi dans ces secteurs au moment même où la demande ralentissait. Résultat, les usines tournent très en dessous de leurs capacités de production.
Cela plombe l'économie chinoise qui peine à réduire la voilure sans créer du chômage. Mais cela pèse lourdement, aussi, sur l'économie mondiale, car, pour écouler ses surplus, la Chine déverse sur les marchés mondiaux des produits à prix cassés. L’acier chinois à bas prix a déjà mis à mal en 2015 le géant mondial du secteur Arcelor-Mittal. Les partisans du protectionnisme dans les relations commerciales internationales retrouvent des arguments de poids. Tels les sidérurgistes européens qui réclament à Bruxelles un durcissement des mesures anti-dumping.
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