Avec notre correspondant à New Delhi, Sébastien Farcis
L'armée a envoyé des gaz lacrymogènes pour déloger les manifestants qui avaient bloqué le canal de Munak, l'une des principales sources d'eau de New Delhi. L'équipement a été endommagé et 60% de la capitale est maintenant rationnée en eau. Cette crise a forcé le gouvernement régional à fermer les écoles de New Delhi lundi.
Les Jats, une communauté rurale connue pour sa violence, ont également pris d'assaut les autoroutes d'entrée dans la capitale et des dizaines de milliers de touristes sont bloqués dans les villes du nord.
Il y a un an, le gouvernement précédent de la région de l'Haryana, frontalière à New Delhi, avait octroyé un quota de 10% des places dans l'administration et l'enseignement public pour les Jats, qui représentent près d'un tiers de la population de cet Etat. Mais la Cour suprême a annulé cette mesure en juillet.
Les Jats réclament maintenant leur inclusion dans la catégorie des castes les moins avancées, bien qu'ils soient relativement aisés, afin d'obtenir des quotas similaires. Le gouvernement vient d'accepter d'inclure cette réforme à l'agenda du Parlement local mais il faut désormais attendre de voir si cette simple promesse suffira à apaiser ces manifestants ravageurs.