Avec notre correspondante à Kaboul, Mélanie Kominek
Il est 17h, le soleil se couche sur Kaboul et peu à peu, le bruit des générateurs s’élève partout dans les rues. Pour ceux qui peuvent s’en offrir un bien sûr, car l’Afghanistan reste un des pays les pauvres au monde, et la nuit va être rude dans la capitale située à 1 800 m d’altitude. Pourtant, cela ne semble pas émouvoir les talibans qui ont décidé de saboter le réseau électrique de la capitale, laissant Kaboul dans la nuit depuis dix jours.
Le gouvernement arrive à fournir quelques heures de répit dans certains quartiers grâce à un barrage situé à l’extérieur de la ville, mais cela reste très court, seulement 2 à 3 heures de courant par jour.
Selon un porte-parole de la compagnie nationale d’électricité, des techniciens ont été envoyés sur place rapidement pour réparer les dégâts. Mais la remise en état du réseau est pour le moment impossible, car les talibans sont très nombreux dans la région. La sécurité des réparateurs doit donc être assurée par les forces afghanes, qui s’affaire pour le moment à retirer les mines que les talibans ont laissées sur place.
L’Afghanistan est relié aux trois quarts au réseau électrique de ses voisins iraniens ou encore ouzbeks, laissant ainsi ses longues lignes de transmission à la merci des attaques des insurgés.
A Kaboul, personne ne sait vraiment donc combien de temps il faudra patienter avant que l’électricité ne revienne, mais on murmure qu’il faudra attendre encore un mois pour que la lumière soit.
→ A (RE) LIRE :Paix en Afghanistan: un pré-sommet et des signaux encourageants