Birmanie: ouverture du nouveau parlement démocratique

La rentrée parlementaire birmane a eu lieu lundi 1er février. L'institution a viré de bord suite aux élections législatives de novembre dernier, largement remportées par la Ligue nationale pour la démocratie (LND) de l'opposante Aung San Suu Kyi. La Ligue dispose de près de 60% des sièges dans les deux chambres nationales. Malgré sa domination, le parti souhaite collaborer avec l'armée, qui a longtemps gouverné, ainsi qu'avec les formations ethniques. Notre correspondant a assisté à la première session du nouveau parlement à Naypyitaw, la capitale politique.

Avec notre envoyé spécial à Naypidaw,  Rémy Favre

Au premier rang de la chambre basse, face au pupitre, Aung San Suu Kyi. Derrière elle, ses députés, tous vêtus d'une veste orange, et des militaires en uniforme vert. Ils devront travailler ensemble ces cinq prochaines années.

« Le pays a longtemps été gouverné par l'armée. Donc nous avons encore besoin de la voix des militaires pour le développement du pays. Les députés militaires savent défendre le pays. Ils seront utiles en poursuivant leur travail afin d'assurer la sécurité », explique Nay Myo Htet, un jeune représentant de la LND.

Cette politique d'ouverture séduit aussi les députés de petits partis ethniques, comme cette représentante de l'ethnie palaung. « Je ne suis pas inquiète du fait que la LND dispose d'une trop grande majorité au parlement parce qu'il y a déjà beaucoup de députés d'origine ethnique au sein de la LND. Je crois que les candidats de la LND pour les postes de président et vice-président du parlement sont bons. Je les soutiens. »

Aung San Suu Kyi compte former un gouvernement de réconciliation nationale qui devrait comprendre des membres d'autres partis, y compris des anciens militaires.

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