Iran, Arabie saoudite ? Hors de question pour la Chine de choisir le camp de l’un ou l’autre. Depuis début janvier, le royaume sunnite des Al-Saoud et la République islamique d’Iran, chiite, sont en rupture totale. Plus de relations diplomatiques, plus de liens économiques et même les liaisons aériennes entre les deux pays sont suspendues.
Au milieu de ce chaos, cette visite du président chinois, la première dans la région depuis son arrivée au pouvoir il y a trois ans, s’annonce délicate, mais Xi Jinping devrait pouvoir trouver le juste équilibre. Cela sera facilité par la politique étrangère de la Chine qui consiste à ne pas s’ingérer dans les problèmes des autres pays.
La deuxième économie mondiale préfère se concentrer sur l’essentiel : les relations commerciales. Frappée par des sanctions économiques, l’Iran s’était déjà tournée vers la Chine. Avec l’accord sur le nucléaire et l’ouverture du marché iranien, Pékin compte bien préserver, voire renforcer, sa relation privilégiée avec Téhéran.
Côté saoudien, la Chine compte bien profiter des tensions entre les Al-Saoud et Washington. Riyad reproche à son allié historique ses infidélités et son rapprochement avec l’Iran. Une opportunité pour Pékin qui invitera certainement Riyad à oublier un peu l’Occident et regarder davantage vers l’Extrême-Orient.
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