L'attaque a été revendiquée par les talibans et s'est produite non loin de la base de Bagram, au nordde Kaboul. Selon les déclarations du gouverneur de la province de Parwan, Mohammad Asem, un kamikaze à moto s'est fait exploser au passage d'une patrouille conjointe de l'armée afghane et des forces étrangères.
Il était près de 1h30 heure locale, lorsqu’il a déclenché sa bombe. L’homme est resté en embuscade à « observer les forces étrangères », il « a frappé au moment opportun », ont fait savoir les talibans dans un communiqué envoyé par email.
Selon le dernier bilan fourni par le QG de l'Alliance atlantique dans le pays, cet attentat aurait causé la mort de six soldats de l'Otan. Les insurgés ont affirmé de leur côté avoir tué « 19 soldats américains ».
C’est visiblement une patrouille mixte qui était visée. Des soldats de l’Otan, mais aussi des soldats afghans qui se rendaient à pied dans un village non loin de la base a expliqué le gouverneur.
Au moins trois policiers afghans auraient également été blessés dans l’attaque, la plus meurtrière contre un convoi de l’Otan depuis la mort de trois Américains à Kaboul en août dernier.
Un attentat qui survient deux semaines après l’attaque contre la base aérienne de Kandahar plus au sud, et alors que les autorités locales semblent perdre la main dans le district de Sangin, le district du pavot dans la province méridionale du Helmand.
Sans renforts conséquents, toute la province pourrait bientôt tomber dans les mains des insurgés a prévenu le vice-gouverneur du Helmand sur sa page Facebook, dimanche, alors que 28 membres des forces de sécurité afghanes ont été tués et 15 blessés ce week-end. Selon des officiels afghans, 65 % de la province seraient déjà sous le contrôle des talibans.
Les 13 000 soldats de l'Otan déployés en Afghanistan, qui n'ont plus qu'un rôle de formation et de conseil, sont les cibles de prédilection des talibans depuis la chute de leur régime en 2001 qui a marqué le début de leur insurrection.