La mise à mort ce mardi 15 décembre de neuf personnes dans la province du Pendjab s’ajoute à une longue liste d’exécutions cette année au Pakistan. En l’absence de statistique officielle, les organisations de défense des droits de l’homme estiment à quelque 300, le nombre de personnes exécutées au Pakistan depuis la fin du moratoire sur la peine capitale décidé en décembre 2014.
Islamabad avait relancé les exécutions en réaction à la tragédie de Peshawar qui avait ému et choqué le pays. Les partisans estiment que les exécutions sont la seule manière de faire face au fléau de l’extrémisme, mais les critiques soulignent que le système judiciaire n’est ni équitable, ni fiable. Car sous prétexte de lutte contre le terrorisme, la grande majorité des personnes exécutées n’ont pas été condamnées pour des infractions liées au terrorisme, mais pour des faits de droit commun.
Selon Amnesty International, « le nombre de condamnés à mort au Pakistan est l’un des plus élevés au monde, les vies de plus de 8 000 personnes sont menacées ».