Avec notre correspondante à Pékin, Heike Schmidt
La Chine se dit profondément choquée par la mort de Fang Jinghui, un consultant né à Pékin âgé de 50 ans. « La Chine condamne cette action inhumaine », peut-on lire sur le site du ministère des Affaires étrangères, « les criminels doivent être jugés ». Pékin se dit prêt à « coopérer avec la communauté internationale en contribuant à la lutte antiterroriste afin de préserver la paix et la sécurité dans le monde. »
L’exécution de Fang Jinghui est la dernière preuve en date que des citoyens chinois ne sont plus épargnés par le terrorisme international. Depuis 2008, trois Chinois ont été pris en otage au Pakistan par des groupes islamistes. Le 17 août dernier, sept touristes chinois ont été victimes d’un attentat à Bangkok. Dans leur propre pays aussi, des Chinois sont devenus la cible d’attaques, comme en mars 2014 à la gare de Kunming où 29 personnes ont été tuées à l’arme blanche.
Pékin accuse des « séparatistes islamistes » d’être à l’origine de ces violences et cherche à obtenir l’appui des puissances occidentales pour son implacable « lutte antiterroriste » qui a abouti à des condamnations en masse dans la communauté musulmane des Ouighours.
« Aucune raison de douter »
De son côté, le Premier ministre norvégien Erna Solberg a condamné « une attaque barbare. Nous n'avons à ce stade aucune raison de douter du contenu » de la photo publiée par le groupe Etat islamique. Oslo avait confirmé qu'Ole-Johan Grimsgaard-Ofstad, 48 ans, avait été enlevé peu après son arrivée en Syrie à la fin janvier 2015.