Avec notre envoyée spéciale à Pékin, Anissa El Jabri
François Hollande l’a dit mardi matin 3 novembre devant le Premier ministre chinois et une centaine d’entrepreneurs, « la lutte contre le réchauffement n’est pas une contrainte supplémentaire mais une opportunité économique ».
La croissance verte est un nouvel eldorado pour Pékin comme pour Paris : eau, gestion de déchets, urbanisation, le président en est sûr, la France a plus qu’une carte à jouer sur le marché chinois, elle tient là l’occasion de rééquilibrer ses échanges commerciaux avec la Chine. « Notre pays est en transition, d’une société de consommation à une économie verte », a renchéri Wang Jianlin, PDG d’un conglomérat qui fait de lui l’homme le plus riche du pays.
Mais les opportunités que peut offrir le secteur de la protection de l’environnement n’ont évidemment échappé à aucun patron dans ce pays où la croissance ralentit (7%) pendant que les investissements en France augmentent (plus 20% depuis le début de l’année).
Leader d’un pays qui attend toujours la reprise, François Hollande a donc aussi multiplié les appels du pied aux patrons chinois pour qu’ils amplifient leur présence en France. Au menu ce mardi matin, nappes blanches et viennoiseries pour un petit-déjeuner avec plusieurs ministres, et même un selfie présidentiel avec les patrons chinois les plus riches.