Avec notre correspondante à Manille, Marianne Dardard
Dans le nord de l'archipel, les pluies diluviennes de ces derniers jours ont cessé, mais hier, plus de 100 000 personnes se trouvaient encore dans les centres d'évacuation.
Une semaine après le passage du typhon Koppu, l'eau commence à peine à se retirer. « Les inondations se calment au nord-est, raconte Kate Marshall, porte-parole du Comité international de la Croix-Rouge qui revient des zones affectées. Mais la situation est toujours très mauvaise à Bulacan, juste au nord de Manille. Là-bas, le niveau de l'eau pourrait rester élevé pendant un mois. »
Dans la province de Bulacan, une cinquantaine de villages étaient hier encore submergés, avec jusqu'à trois mètres d'eau par endroits. A cause des eaux stagnantes, on redoute la recrudescence d'infections virales. « Il y a un risque de dengue. L'autre crainte que l'on peut mentionner, c'est l'impact sur la principale ressource de la zone, à savoir la pêche en eau douce », estime encore Kate Marshall.
Selon un dernier bilan, le typhon Koppu a tué au moins une cinquantaine de personnes et touché plus d'un million. Avec près de 140 millions d'euros de dégâts, c'est le cyclone le plus dévastateur de l'année.
L'aide internationale commence à arriver, en provenance de l'Australie notamment. La France a elle aussi proposé son soutien.