Avec notre correspondante à Pékin, Heike Schmidt
Toutes les 30 secondes, une personne meurt du tabagisme en Chine. Si l'on en croit la revue médicale The Lancet, le tableau risque de s'assombrir encore. Si les 300 millions de fumeurs chinois ne changent pas leur comportement, le nombre de morts passera d'un million en 2010 à deux millions en 2030 pour atteindre trois millions en 2050.
Environ les deux tiers des jeunes Chinois - et surtout les hommes - se mettent à fumer avant leurs 20 ans, soulignent les chercheurs et suggèrent qu' « au moins la moitié d'entre eux finiront par être tués » à moins qu'ils arrêtent. Mais actuellement en Chine, le nombre de fumeurs ne cesse d'augmenter, tandis que le tabagisme recule ailleurs dans le monde.
Les autorités sont conscientes du problème. Depuis le 1er juin, une ambitieuse loi anti-tabac interdit de fumer dans des lieux publics fermés - mais cette nouvelle règle se limite à la capitale, Pékin, où elle est peu respectée. L'une des raisons : l'Etat encaisse gros grâce à son industrie du tabac -qui lui a versé 126 milliards d'euros en 2014, une manne financière qui représente 7 % des revenus nationaux.
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