La Chine durcit ses mesures anti-tabac

A partir de ce lundi, les habitants de Pékin ne pourront plus fumer dans les restaurants, les cafés, au bureau ou dans tout autre espace public fermé. La capitale chinoise sert de ville test, quatre ans après la mise en place d’une interdiction similaire qui, dans les faits, n’est pas respectée. Cette fois, le gouvernement chinois a mis en place des sanctions sévères.

Avec notre correspondante à ShanghaiDelphine Sureau

L'objectif de Pékin est simple : pousser les fumeurs à changer leurs habitudes et faire appliquer la loi, dans ce pays qui compte 300 millions de fumeurs. À Pékin, il n'est pas rare en effet de voir des fumeurs allumer une cigarette dans un bar, ne pas l’éteindre dans un ascenseur ou dans un taxi, alors que depuis le 1er mai 2011, une loi interdit déjà de fumer dans les espaces publics fermés.

Pékin veut aujourd'hui devenir une ville exemplaire en matière de lutte contre le tabagisme. Ceux qui ne respectent pas l’interdiction de fumer s’exposent à de vraies amendes : jusqu’à 1 500 euros pour un établissement. Trente euros pour un fumeur récalcitrant.

Le nom des fumeurs récalcitrants rendu public

Par ailleurs, les publicités pour les cigarettes sont désormais interdites dans la rue. Et la vente sera interdite à moins de cent mètres des écoles primaires, des maternelles et des crèches.

Mieux, au bout de trois récidives, le nom des coupables sera même publié pendant un mois sur un site internet du gouvernement.

Un cigarettier d'État

La question est maintenant de savoir s’il y aura des contrôles, dans un pays où le tabagisme tue une personne toutes les 30 secondes.

Jusqu’ici, la puissante compagnie étatique CNTC, qui rapporte près d'un dixième des recettes fiscales nationales, a réussi à faire échouer les campagnes anti-tabac, notamment en maintenant des prix bas. Un paquet de cigarettes en Chine ne coûte qu’un euro.

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