Avec notre correspondant à New Delhi, Sébastien Farcis
Le vieil homme a la mine grave en sortant de l'unité de soins intensifs de l'hôpital public d'Aiims, à New delhi, où est soignée sa femme pour une dengue aggravée : « Nous sommes arrivés ici il y a quelques jours, ses plaquettes étaient tombées à 44 000. Maintenant elle a de la fièvre et ses poumons sont infectés. Cela se complique. »
Dans cette unité de soins intensifs, il y a 26 lits pour 27 patients. Ce qui ne semble pas créer trop de chaos. Mais les urgences sont prises d'assaut par ce mouvement de panique, car beaucoup veulent se faire dépister de la dengue dès qu'ils souffrent d'une grosse fièvre.
Dans l'autre grand hôpital public de la ville, le Safdarjung, il y a deux patients par lit en moyenne, et certains doivent dormir par terre. Le directeur adjoint confie à RFI qu'ils prévoient d'utiliser les lits du service psychiatrique et d'ouvrir celui réservé aux catastrophes.
1 000 nouveaux lits
Cela devient urgent : deux enfants sont morts de dengue cette semaine après que plusieurs hôpitaux, dont celui-ci, les auraient refusés par manque de lits. Le gouvernement régional a annoncé l'ouverture de 1 000 nouveaux lits dans les institutions publiques de la capitale et demandé aux écoles de s'assurer que les enfants portent des manches longues et des pantalons pour se protéger des piqures.