Avec notre correspondant à New Delhi, Sébastien Farcis
Il pleut fort sur Bombay en cette soirée de juillet 2006. Les bureaux se vident et les trains de banlieue se remplissent, sur ce réseau qui transporte environ 7 millions de passagers par jour. Une journée pas comme les autres cependant, car vers 18 h, en l'espace de 11 minutes, sept bombes cachées dans des cocottes-minute explosent dans plusieurs trains bondés.
Il s'agira de la deuxième attaque terroriste la plus meurtrière de l'histoire moderne du pays, et de la toute première enquête dirigée par l'unité antiterrorisme de la police. Le groupe du Lashkar-e-Qahar, qui serait proche des militants pakistanais du Lashkar-e-Taiba, revendiquera l'attentat.
Des Pakistanais sont accusés, mais la plupart des personnes arrêtées, et condamnées ce vendredi, sont indiennes. Ce sont les artificiers et les poseurs de bombes. Des musulmans qui auraient voulu dénoncer le mauvais traitement subi par la minorité islamique en Inde. Les juges décideront lundi de leur sort : ils encourent tous la peine de mort.