A 2h30 du matin, six talibans vêtus d’uniformes ont fait exploser une voiture piégée devant la grille de la prison de Ghazni. Ils ont ensuite tiré une roquette et pénétré dans le bâtiment, libérant plus de 350 prisonniers. Les talibans ont rapidement revendiqué l’attaque. Les prisonniers seraient d'ailleurs pour la plupart des talibans. Le porte-parole du mouvement affirme qu’ils ont d'ores et déjà été transférés dans des zones contrôlées par les insurgés.
Cette attaque en rappelle d’autres. En 2008, dans le sud de l'Afghanistan à Kandahar, plus de 900 prisonniers s’étaient enfuis, après une attaque-suicide. Toujours à Kandahar, en 2011, près de 500 personnes s’étaient évadées en passant par un tunnel. Mais il s'agit de la première attaque de ce type subie par l’armée afghane depuis le retrait des forces de l’Otan, en décembre dernier. Les forces afghanes peinent d'ailleurs à contenir les insurgés.
Par ce coup de force, les chefs talibans espèrent saper l’autorité du gouvernement. D’ici quelques semaines, ce dernier fêtera sa première année à la tête du pays. Ils comptent aussi renforcer leur autorité : le mouvement, concurrencé par le groupe Etat islamique, vit aussi une crise de succession depuis l’annonce fin juillet de la mort du Mollah Omar, et la nomination de son bras droit à sa place.