Avec notre correspondant à Kaboul, Joël Bronner
C’est à Taimani, un quartier central et privilégié de la capitale afghane, près duquel sont installées de nombreuses ONG internationales que l’incident s’est produit. Une jeune femme travaillant pour la GIZ, l’organisme public de la coopération allemande, a été brutalement extraite par la fenêtre de son véhicule par des hommes en armes.
Un autre membre de cette organisation, très active en Afghanistan, avait déjà été kidnappé à Kunduz, dans le nord du pays en avril dernier, avant d’être finalement libéré un mois plus tard.
Cet enlèvement prend place alors que Kaboul est à nouveau confrontée à une vague de violences depuis deux semaines : attaques à proximité de l’aéroport et dans une école de police, explosion d’un camion piégé. Il s’agit de la série d’attaques la plus meurtrière dans la capitale afghane depuis 2014 et le retrait des forces combattantes de l’Otan, en décembre dernier.
Les violences actuelles sont nées dans le sillage de la succession à la tête du mouvement taliban du mollah Omar, dont la mort a officiellement été confirmée fin juillet. Son remplacement par le mollah Mansour a depuis suscité rivalités et tensions internes au sein de la mouvance insurgée.