Accusées de cafouillages dans l’enquête, après avoir multiplié les déclarations contradictoires, les autorités thaïlandaises semblent cette fois sûres de leur coup. C’est le Premier ministre lui-même qui a fait part de l’interpellation : « Nous en avons arrêté un de plus, il n’est pas Thaïlandais », a déclaré le général Prayut Chan O Chan devant la presse.
L’arrestation a eu lieu au poste frontière de Sa Kaeo, à la frontière avec le Cambodge. Il s’agirait d’un « étranger », « un suspect de premier plan » qui, selon le porte-parole de la police, « ressemble à l’homme au tee-shirt jaune » soupçonné d’avoir déposé le sac contenant la bombe au sanctuaire Erawan. Un portrait-robot de l’individu portant de grosses lunettes à monture noire a déjà été diffusé dans la presse la semaine dernière.
Réalisé à partir d’images de mauvaise qualité issues des caméras de surveillance, il ne permet pas une identification précise du suspect. Cette fois, la photo publiée en manchette des journaux thaïlandais montre un jeune homme dont le visage est en partie dissimulé par une casquette et des lunettes de soleil.
Plus deux semaines après, l’attaque qui visait le centre de Bangkok n’a toujours pas été revendiquée. Tous les scénarios ont été évoqués : piste ouïghoure, gang de narcotrafiquants, opposants à la junte...
Samedi, un premier suspect « étranger » voyageant avec un passeport turc a été interpellé. Une jeune femme thaïlandaise portant un hijab noir qui vivait dans l’appartement où des engins explosifs ont été retrouvés est toujours recherchée. Trois nouveaux mandats d’arrêt ont été émis, précise la police.