Tianjin: comment les propriétaires de l’entrepôt ont enfreint la loi

En Chine, un dirigeant de l'entreprise à qui appartenait l'entrepôt qui a explosé la semaine dernière à Tianjin n'était autre que le fils d'un ancien chef de la police locale. Selon l'agence officielle Chine nouvelle, il a fait jouer ses relations pour contourner la loi chinoise et implanter l'entrepôt près des habitations.

Selon Chine nouvelle, le numéro 2 de l'entreprise Rui Hai, propriétaire de l'entrepôt qui a explosé mercredi dernier, a utilisé un faux nom. Il ne voulait pas attirer l'attention sur son activité, alors que son père a dirigé la police du port de Tianjin. L'homme a ensuite fait jouer ses relations pour obtenir toutes les autorisations nécessaires et pour passer sans encombre les inspections. C'est ce qui a permis de conserver des produits hautement toxiques dans cet entrepôt situé à moins d'un kilomètre des habitations, alors que la loi chinoise l'interdit formellement.

Autre révélation de Chine nouvelle, l'actionnaire majoritaire de Rui Hai était un ancien dirigeant d'une grande entreprise publique de produits chimiques. Lui aussi a utilisé un faux nom et il admet que l'entreprise Rui Hai est restée neuf mois sans permis. Chine nouvelle rapporte ses propos : « Après le premier permis, nous avons fait une demande de renouvellement. Mais en attendant, nous n'avons pas arrêté nos activités ». « Nous ne pensions pas que c'était vraiment un problème. Beaucoup d'autres entreprises le font aussi », ajoute-t-il.

Selon l'ONG Greenpeace, l'entreprise publique pour laquelle il travaillait avant, possède deux entrepôts dans la même zone et eux aussi sont trop près des habitations. Au total, dix responsables de Rui Hai ont été arrêtés depuis l'explosion de l'entrepôt. Selon un bilan provisoire, elle a fait au moins 114 morts.

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