« Notre armée [...] fera payer à la Corée du Nord un prix sévère et proportionné pour sa provocation », ont prévenu les chefs d'état-major de la Corée du Sud dans un communiqué ce lundi 10 août, sans préciser ce qu'ils entendaient par « prix sévère ». Il s'agit d'un « acte sans fondement » et d'une « violation injustifiée » des accords de non-agression en vigueur, ont-ils poursuivi, avant d'appeler la Corée du Nord à présenter ses excuses pour cet incident et à punir les responsables. Pyongyang n'avait pas encore réagi à ces accusations ce lundi matin.
Ces menaces font suite à l'explosion de trois mines antipersonnel, selon le ministère sud-coréen de la Défense. Séoul assure qu'il s'agit de mines nord-coréennes « placées dans l'intention de tuer par nos ennemis qui ont traversé en cachette la frontière militaire ». L'explosion a eu lieu mardi 4 août dans la zone démilitarisée qui s'étale sur deux kilomètres de part et d'autre de la frontière entre les deux Corées. Deux soldats sud-coréens ont été blessés. L'un a dû être amputé des deux jambes et l'autre a perdu une jambe.
Les deux Etats rivaux sont toujours techniquement en guerre, puisque la guerre de Corée 1950-1953 a pris fin avec un cessez-le-feu plutôt qu'un traité d'armistice. La dernière attaque directe commise contre le Sud date de décembre 2010, lorsque la Corée du Nord avait bombardé l'île sud-coréenne de Yeonpyeong, en réponse à un exercice militaire de Séoul près de la frontière maritime disputée entre les deux pays. Deux soldats et de deux civils sud-coréens avaient alors perdu la vie. Séoul avait riposté en bombardant des positions nord-coréennes, ce qui avait fait craindre le déclenchement d'un conflit à grande échelle.
(Avec AFP)