Sous le feu des critiques, le gouvernement birman a promis de faire tout son possible pour aider les sinistrés, y compris dans les endroits les plus isolés du pays. Mardi, il a même accepté pour la première fois une aide internationale.
De nombreuses ONG installées dans le pays ont pu immédiatement venir en secours aux déplacés. Vendredi, l'état de catastrophe naturelle a été décrété dans quatre Etats et régions du nord et de l'ouest, notamment dans l'état de l'Arakan où sont déployées deux équipes de Médecins sans frontières.
« Une de nos équipes se trouve à Sittwe, l'autre est dans le nord de l'Etat de l'Arakan, dans le canton de Maungdaw, explique Tom White, le directeur de MSF à Rangoun. Dès samedi, elles ont fait un état des lieux des besoins et ont fourni une assistance aux personnes touchées par les inondations. »
« Il faut savoir que sur place, les populations sont affectées par les inondations, mais aussi par le vent. Un puissant cyclone a balayé la côte. Mais il n'y a pas eu beaucoup de glissements de terrain ; les dégâts les plus importants ont surtout été provoqués par le cyclone. En particulier dans le nord et dans l'ouest du pays », continue M. White.
L'Etat de l'Arakan est particulièrement meurtri. Il accueille déjà quelque 140 000 personnes déplacées, principalement des musulmans rohingyas, qui après des heurts mortels entre bouddhistes et musulmans, vivent depuis trois ans dans des camps de fortune.