Formé en 1980 dans la Yougoslavie de Tito, Laibach a une réputation sulfureuse. Le nom de la formation est en fait l’ancienne appellation de la capitale slovène Ljubljana, à l’époque de l’occupation nazie. La musique de ce groupe, imprégnée de rythmiques militaires, est souvent perçue comme une glorification du pouvoir par la force. Les programmer en Corée du Nord a été un travail de longue haleine.
Valnoir, un graphiste français fan du groupe, a participé à l’aventure. La procédure a pris deux ans. « La Corée est isolée, mais ils ont Internet, donc ils ont fait leur enquête. On a beau travailler avec eux en termes de confiance, ça reste la Corée du Nord. Ils nous font confiance mais bon, on sait ce qui passera ou pas. Le but est de les pousser dans leurs derniers retranchements et leur faire accepter des choses qu’ils n’auraient pas acceptées avant. »
Laibach n’en est pas à son premier concert hors normes. Le groupe avait joué à Sarajevo pendant le siège de la ville. Quelque 2 000 personnes sont attendues à ces concerts inédits en Corée du Nord. Ils auront lieu les 19 et 20 août prochains.