Avec notre correspondant à Kaboul, Joël Bronner
Dans la province du Wardak, limitrophe à celle de Kaboul, des barrages tenus par des policiers ont été attaqués en fin de semaine par les insurgés talibans. Les combats se sont étendus sur trois jours, selon le chef de la police locale, menant à ces importantes pertes humaines que le président Ashraf Ghani a qualifié de « crimes de guerre ».
Cette nouvelle attaque prend place alors que les insurgés ont lancé depuis le printemps une offensive d'envergure, en particulier dans le sud et le nord du pays. Depuis le retrait de l'essentiel des troupes internationales en décembre dernier, ce sont les forces de sécurité afghanes qui sont en première ligne pour faire face à cette insurrection.
Ce week-end, dans la capitale, des familles de victimes ont ainsi accusé le gouvernement d'avoir négligé la sécurité de ces hommes de terrain, par ailleurs tous membres de la minorité chiite hazara.
Ces accusations de renforts insuffisants sont fréquentes en Afghanistan, alors que l'Etat central ne cesse d'afficher sa faiblesse, à l'image du nouveau rejet par le Parlement, il y a deux jours, du candidat au poste de ministre de la Défense, un portefeuille vacant depuis dix mois maintenant.