Rana Plaza: les fonds d’indemnisation des victimes enfin réunis

Le 24 avril 2013, 1 138 personnes ont été tuées et plus de 1 500 autres blessées dans l’effondrement du Rana Plaza, à Dacca. Plus de deux ans après, les fonds ont enfin été réunis pour permettre l’indemnisation des victimes de cet accident industriel sur un site d’ateliers textiles utilisés par de nombreuses grandes marques occidentales.

L’effondrement du Rana Plaza a été la pire catastrophe industrielle au Bangladesh. Deux ans près, les dernières victimes vont bientôt être dédommagées : le fonds d'indemnisation des victimes de la tragédie, créé en octobre 2013 et piloté par l’Organisation internationale du travail (OIT), est désormais totalement financé : 30 millions de dollars, soit 26,5 millions d'euros ont été réunis, a annoncé l'OIT, une agence de l’ONU.

La catastrophe a fait 1 138 morts, et plus de 1 500 blessés. Des ouvriers du textile qui travaillaient pour des marques occidentales contre des salaires dérisoires.
Il aura fallu deux ans pour rassembler cette somme, que le Comité de coordination du Rana Plaza juge nécessaire pour garantir une indemnité juste aux victimes.

« Le combat continue »

Les marques de la mode et du prêt-à-porter ont contribué à ce fonds sous la pression des associations et ONG. La semaine dernière, une nouvelle donation est venue compléter le montant. Dès avril dernier, 27 millions de dollars avaient déjà été récoltés, selon l’OIT, qui précise que 70% de cette somme a déjà été distribuée aux ayants droit.

C'est une victoire pour les victimes et les associations qui se sont battues à leurs côtés. « Dans le même temps, le combat continue pour des salaires décents et pour le droit syndical », précise cependant le syndicat Uni – Global Union. « Ces combats sont fondamentaux pour faire évoluer les conditions dans les usines de vêtements, afin que des tragédies telles que celle du Rana Plaza n’arrivent plus à nouveau. »

Au Bangladesh, les poursuites judiciaires avancent. La semaine dernière 41 personnes, dont le propriétaire du Rana Plaza et des responsables publics chargés de veiller au respect des conditions de sécurité sur les sites industriels, ont été inculpées de « meurtre ».

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