Avec notre correspondant à New Delhi, Sébastien Farcis
La Haute Cour de New Delhi a lancé une bouée de sauvetage à Greenpeace qui allait se retrouver sans argent à compter du 1er juin. Grâce à sa décision prise en référé, deux comptes courants indiens de l'association ont été dégelés. L'ONG pourra aussi accéder à son épargne ainsi qu’à une partie des contributions venant de l'étranger.
La Cour devra encore rendre son verdict sur le fond et décider si Greenpeace a violé la loi sur le financement des ONG, en utilisant de l'argent venu de l'étranger de manière illégale par exemple, tel que l'accuse le ministère de l'Intérieur.
Des ONG soupçonnées de freiner la croissance du pays
Le gouvernement de Narendra Modi soupçonne de manière générale de nombreuses associations environnementalistes d'empêcher la croissance économique de l'Inde en bloquant des projets énergétiques grâce à de l'argent étranger. Le gouvernement a ainsi empêché 900 d'entre elles de recevoir des transferts de fonds internationaux.
Greenpeace est la seule organisation à avoir les moyens de se battre en justice. La Cour de Delhi lui a jusqu'à présent toujours donné raison, allant jusqu'à rappeler au gouvernement qu'il ne peut pas accuser ces associations d'agir contre l'intérêt de la nation pour la simple raison que leur opinion diffère de la sienne.