Avec notre correspondant à New Delhi, Sébastien Farcis
Le ministère indien de l'Intérieur reproche à Greenpeace un ensemble d'erreurs comptables : une mauvaise déclaration de fond en 2008, le paiement de frais de justice pour un employé ou la rétribution d'un consultant étranger. Des actes supposés illégaux. Pour l'association, ces accusations sont soit fausses, soit ces actes sont autorisés par la loi. De manière générale, le gouvernement indien affirme que ces ONG environnementales menacent la sécurité économique du pays en militant contre l'ouverture de centrales nucléaires ou de charbon grâce à de l'argent étranger.
A l'heure actuelle, Greenpeace se retrouve donc paralysée en Inde, ce que dénonce Vinita Gupta, responsable des questions climatiques : « Ils ne nous interdisent pas parce qu’ils savent que ce serait très critiqué, mais ils essaient de nous retirer tous nous fonds par des moyens qui semblent illégaux dans l’intention que l’on capitule, indique-t-elle. C’est inédit. Nous n’avons jamais subi une telle attaque dans aucun pays. »
La cour d'appel de New Delhi a déjà condamné cette répression des ONG en janvier dernier, mais le gouvernement maintient sa ligne. Des dizaines d'autres associations environnementales ont d'ailleurs subi le même sort ces derniers mois.