Avec notre correspondant à New Delhi, Sébastien Farcis
La prestation de serment de Jayalalithaa Jayaram a pris des airs de célébration. Plus de 3 500 personnes sont venues assister au retour du personnage politique le plus influent du Tamil Nadu. Des pétards résonnaient dans la rue, et des membres de son parti se sont même allongés au passage de sa voiture.
C'est la deuxième fois que celle qui est appelée Amma, « la mère », renait ainsi de ses cendres : en 2001, elle avait déjà été condamnée en première instance, perdu son poste de ministre en chef, avant d'y revenir après avoir gagné son appel. De nouveau condamnée en 2014 pour corruption, elle a été acquittée en appel au début du mois. Et à chaque victoire, son aura ne fait que grandir auprès de son électorat très religieux.
Son retour pourrait également intéresser le gouvernement central et le parti du BJP, au pouvoir, qui cherche un allié pour faire passer de difficiles réformes à la chambre haute, où il n'a pas la majorité. Le parti de Jayalalithaa y contrôle 11 parlementaires, représentant la sixième force de cette assemblée. Et pourrait donc négocier son ralliement ponctuel aux politiques du Premier ministre Narendra Modi.