avec notre correspondant à Séoul, Frédéric Ojardias
Le jeu de chaises musicales macabres continuerait à Pyongyang. Selon les espions du Sud, le ministre des armées du Nord, Hyon Yong-chol a été exécuté fin avril à l’aide d’un canon anti-aérien devant des centaines de dignitaires. Ce général nommé il y a moins d’un an aurait été accusé de s’être assoupi lors de célébrations militaires, et de ne pas avoir suivi les instructions de son « dirigeant suprême » Kim Jong-un.
Si les informations provenant de l’agence d’espionnage sud-coréenne sont parfois à prendre avec précaution, celle-ci avait néanmoins correctement annoncé l’arrestation en 2013 du propre oncle de Kim Jong-un, Jang Song-taek, exécuté pour trahison.
Toujours selon Séoul, 15 hauts responsables nord-coréens ont été fusillés pour insubordination depuis le début de l’année. Kim Jong-un semble avoir recours à la terreur pour se faire respecter et renforcer son pouvoir. Mais certains analystes estiment que ces purges à répétition pourraient à long terme pousser les élites nord-coréennes à se dresser contre leur irascible dirigeant.