Corée du Nord: exécution du ministre de la Défense, selon Séoul

Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un a fait exécuter son ministre de la Défense pour déloyauté et manque de respect, affirmait mercredi 13 mai l’agence d’espionnage sud-coréenne. Une exécution en public et à l’arme lourde. Depuis la mort de son père Kim Jong-il et son accession au pouvoir en 2011, le jeune maître de Pyongyang multiplie les purges et les exécutions parmi ses dignitaires. Mais jeudi ces mêmes services secrets étaient moins affirmatifs et déclaraient que l'exécution n'avait jamais été confirmée.

avec notre correspondant à Séoul, Frédéric Ojardias

Le jeu de chaises musicales macabres continuerait à Pyongyang. Selon les espions du Sud, le ministre des armées du Nord, Hyon Yong-chol a été exécuté fin avril à l’aide d’un canon anti-aérien devant des centaines de dignitaires. Ce général nommé il y a moins d’un an aurait été accusé de s’être assoupi lors de célébrations militaires, et de ne pas avoir suivi les instructions de son « dirigeant suprême » Kim Jong-un.

Si les informations provenant de l’agence d’espionnage sud-coréenne sont parfois à prendre avec précaution, celle-ci avait néanmoins correctement annoncé l’arrestation en 2013 du propre oncle de Kim Jong-un, Jang Song-taek, exécuté pour trahison.

Toujours selon Séoul, 15 hauts responsables nord-coréens ont été fusillés pour insubordination depuis le début de l’année. Kim Jong-un semble avoir recours à la terreur pour se faire respecter et renforcer son pouvoir. Mais certains analystes estiment que ces purges à répétition pourraient à long terme pousser les élites nord-coréennes à se dresser contre leur irascible dirigeant.

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