Avec nos envoyés spéciaux au Népal, Richard Riffonneau et Daniel Vallot
Elle est assise au bord de la piste poussiéreuse, non loin d’un camion chargé d’aide humanitaire. Le 25 avril dernier, Sanchimaya Tamang a perdu sa maison dans le tremblement de terre qui a ravagé la région.
Depuis, elle doit se débrouiller seule pour nourrir ses trois enfants. Seule, car il y a un mois son mari est parti en Malaisie pour y travailler.
« Ici, il ne gagnait pas assez d’argent alors il a voulu tenter sa chance à l’étranger. Il y en a beaucoup dans la région qui sont partis comme ça. Le problème c’est qu’il n’a toujours pas trouvé de travail et qu’il ne peut pas m’envoyer d’argent. En plus, nous nous sommes endettés pour qu’il puisse payer l’agence d’émigration et son billet d’avion. Je ne sais pas comment je vais faire pour m’en sortir », déplore-t-elle.
Dans les jours qui ont suivi le tremblement de terre, Sanchimaya a pu compter sur ses voisins pour trouver de quoi manger. Mais à présent ses voisins n’ont plus rien à lui donner.
Il ne lui reste plus que l’aide humanitaire et l’espoir ténu que son mari finisse par trouver du travail, qu’il parvienne à rembourser sa dette et à lui envoyer un peu d’argent.