Avec nos envoyés spéciaux au Népal, Richard Riffonneau et Daniel Vallot
Dans les villages les plus isolés, l’aide humanitaire, lorsqu’elle arrive, est largement insuffisante, et certains d’entre eux s’organisent pour collecter eux-mêmes les dons venus de la capitale népalaise.
Un par un, ils déchargent des sacs de riz et des plaques de tôle ondulée, qu’ils portent ensuite le long du chemin de terre qui mène à leur village. En contrebas, la répartition débute entre les habitants. Ces villageois du Sindhupalchok se sont eux-mêmes organisés pour trouver de la nourriture et de quoi bâtir des abris.
« Après le séisme, l’armée nous apporté du riz à deux reprises, témoigne l’un d’entre eux, mais maintenant, tout est fini, alors nous sommes allés nous même à Katmandou. » Avant de poursuivre : « Nous avons trouvé un donateur qui a bien voulu nous aider. Il nous a donné une cinquantaine de sacs de riz et de la tôle ondulée. Le camion, on nous l’a prêté, et on s’est cotisés pour payer l’essence. »
Une fois la distribution terminée, le camion repart vers les autres villages qui ont participé à la collecte des villages, où les stocks de nourriture ont très souvent été ensevelis sous les décombres, en attendant la prochaine récolte, qui n’aura pas lieu avant l’été. Les paysans du Sindhupalchok ont choisi de prendre les devants et d’organiser eux même cette aide alimentaire qui fait toujours défaut, plus d’une semaine après le séisme qui a ravagé la région.