Le drame avait ouvert les yeux du monde sur les conditions de travail et de salaires des ouvriers du textile au Bangladesh, empilés dans des ateliers de confection situés dans des bâtiments non sécurisés, fabriquant T-shirt et pantalons pour des marques internationales pour un salaire dérisoire.
Huit mois après l'effondrement du Rana Plaza, un fonds d'indemnisation a été créé, géré par l'Organisation internationale du travail (OIT). L'OIT avait estimé qu'il fallait réunir 30 millions de dollars pour indemniser correctement les milliers de victimes.
Aujourd'hui, seuls 21 millions de dollars ont été versés au fonds. Ce vendredi, soit près de deux ans après la catastrophe, deux ans de refus, Benetton s'est finalement résigné à participer au fonds et promet de verser un peu plus d'un million d'euros. Un montant jugé dérisoire par l'organisation non gouvernementale française Ethique sur l'étiquette qui avait estimé à cinq millions la contribution juste de l'Italien compte tenu de son volume de production au Rana Plaza et de son implication dans le drame.
D'autres marques n'ont cependant toujours rien versé, notamment les Américains Wallmart et The Children's Place.