C’est un coup de fil d’une personne visiblement très bien informée, qui a déclenché ce raid-surprise. A l’intérieur du quartier général du Mouvement national uni, les paramilitaires ont découvert des armes, mais aussi 5 à 6 criminels, dont un condamné à mort par contumace, pour le meurtre d’un journaliste de télévision en 2011.
Le MQM s’est immédiatement justifié, affirmant détenir ces armes en toute légalité et les avoir toutes enregistrées au nom des élus du parti. Colère des partisans du mouvement : un militant du parti est mort dans les affrontements qui ont suivi la perquisition. Plusieurs quartiers de la ville ont été bloqués, des écoles et des stations d'essence sont fermées.
Le MQM est dirigé depuis Londres par le puissant Altaf Hussain, victime d’une tentative d’assassinat, et recherché pour homicide au Pakistan. Les adversaires accusent le mouvement de meurtres, d’extorsion de fonds et de trafics divers. La mégalopole de Karachi et ses 20 millions d’habitants est régulièrement ensanglantée par une guerre des gangs politico-mafieux.