L’opération commando devait être un succès, elle a tourné au fiasco. 44 policiers d’élite ont été tués, certains, blessés, ont été achevés à terre. Le carnage avait provoqué une forte émotion dans le pays, poussant le président Aquino à proclamer une journée de deuil national.
Les commandos avaient pour mission de capturer, à Mindanao, un Malaisien membre de la Jemaah Islamiyah, un groupe lié à al-Qaïda. Mais l’assaut à mal tourné, les policiers sont tombés en embuscade sur des hommes du BIFF, un mouvement dissident du MILF, le Front Moro de libération islamique.
Sans compter le lourd bilan humain, le raid a soulevé une tempête politique, surtout suite aux révélations que ni le chef de la police nationale, ni le haut commandement militaire n’avaient été informés de l’opération.
Aujourd’hui, des députés demandent au président de rendre des comptes et de s’expliquer sur l’éventuelle implication du FBI dans cette affaire. Des drones américains auraient survolé la zone au moment même où se déroulait l’opération. Si les Etats-Unis sont les alliés traditionnels des Philippines, des voix s’élèvent contre cette ingérence supposée et le risque d’importer un conflit qui ne leur appartient pas.
Les Combattants pour la liberté du Bangsamoro islamique (BIFF) ont prêté allégeance au groupe Etat islamique : Le «virus» de l’organisation État islamique atteint l’Asie du Sud-Est