Avec notre correspondante à Pékin, Valérie Gas
Dans un hall immense du palais du Peuple à Pékin, Manuel Valls a été accueilli en musique et avec les honneurs militaires en compagnie du Premier ministre chinois Li Keqiang. Manuel Valls a passé les troupes en revue, un accueil digne d’un chef d’Etat.
Le chef du gouvernement français avait commencé sa matinée à l’usine Airbus de Tianjin. Une visite placée sous le signe de la coopération industrielle car cette usine fait figure d’exemple de partenariat franco-chinois réussi.
« L’implantation de cette usine il y a dix ans était le fruit d’une confiance réciproque et aussi d’un pari ambitieux et partagé. Les résultats sont au rendez-vous : cette chaine a livré plus de 200 avions. Je suis confiant quant à la poursuite du développement de cette coopération, l’avenir se construit sur les bases solides de notre succès », a déclaré Manuel Valls qui souhaite développer les relations économiques entre la France et la Chine et les rééquilibrer. Car pour le moment, selon le Premier ministre, les importations chinoises en France sont 2,5 fois supérieures aux exportations françaises en Chine.
L’économie verte
Manuel Valls a également participé ce jeudi matin à un séminaire franco-chinois consacré à l’économie verte. Le Premier ministre français engage une série d’entretiens avec les dirigeants chinois, des entretiens où il a été question de la lutte contre le réchauffement climatique et l’organisation de la conférence climatique à Paris fin 2015. La France espère un accord et la Chine, pays le plus pollueur du monde, affirme sa volonté d’améliorer la situation. Manuel Valls a évoqué face à des entrepreneurs français et chinois l’urgence écologique et la responsabilité de chacun d’agir :
« L’économie verte n’est pas seulement l’affaire de quelques entreprises ou d’un secteur en particulier. L’économie verte c’est une réponse collective à une réalité qui s’impose à chacun d’entre nous : l’urgence écologique, en matière d’environnement, de changements climatiques. Nous avons le devoir absolu d’agir, notre responsabilité est engagée, celle que nous avons envers nous-mêmes et d’abord envers les générations futures. L’économie verte, c’est une autre façon de produire, de se transporter, de se déplacer, de vivre, de consommer, c’est un changement durable de nos manières de faire, nos manières d’être ».