Avec notre correspondante à Islamabad, Gaëlle Lussiaà-Berdou
L’opération s’est déroulée dans le nord-ouest du pays, pas très loin de Peshawar. Un dénommé Saddam, présenté par les autorités comme un important chef taliban, y a trouvé la mort. Il aurait été impliqué dans le massacre de Peshawar, mais l’ampleur de sa participation n’a pas été précisée. Il ne s’agit pas en tout cas d’un des organisateurs présumés dont les noms ont circulé immédiatement après l’attaque.
Les autorités pakistanaises multiplient ces jours-ci les annonces de progrès dans leur lutte contre le terrorisme. Déjà la semaine dernière, une poignée de suspects avait été arrêtés. Et depuis dix jours, une centaine d’insurgés ont été tués, selon l’armée, dans des opérations menées dans les zones tribales du pays, refuges des rebelles islamistes.
Amender la Constitution
Et puis, après avoir levé le moratoire sur la peine de mort dans les cas de terrorisme, pendu six condamnés et programmé l’exécution de 500 autres, le gouvernement souhaite maintenant amender la Constitution pour créer des tribunaux militaires spéciaux afin d’accélérer les procédures dans les affaires de terrorisme.
Une bonne partie de la population pakistanaise est favorable à ces mesures. Mais elles attirent aussi leur lot de critiques, notamment de la part des défenseurs des droits de l’homme qui craignent que la justice ne soit la principale victime collatérale de l’attaque de Peshawar.