Avec notre correspondant à New Delhi, Antoine Guinard
Familles, écoliers, hommes et femmes membres de diverses organisations hindouistes, ils étaient plusieurs milliers à venir assister au rassemblement de l'Arya Samaj dans le centre de New Delhi ce jeudi 25 décembre.
Cette organisation hindouiste commémorait l'anniversaire de la mort d'un de ses leaders historiques. Il était à l'origine d'une vague de conversions de chrétiens et de musulmans dans les années 20. La tenue de cette cérémonie, qui s'est déroulée sans heurts, avait été critiquée dans les médias indiens qui ont fait état de plusieurs cas de conversions forcées ces dernières semaines dans le pays.
Amit Sharma, membre de l'Arya Samaj et présent au rassemblement, nie cependant toute volonté de prosélytisme : « On ne force personne. N'importe qui, qu'il soit musulman ou chrétien, peut se convertir à l'hindouisme s'il le souhaite. Ca dépend simplement d'eux, et ils sont les bienvenus. »
Plusieurs autres organisations hindouistes sont toutefois soupçonnées d'avoir récemment converti des dizaines de personnes de manière frauduleuse. Dans la ville d'Agra, une centaine de musulmans estiment avoir été dupés, le 8 décembre dernier. La polémique est remontée jusqu'au Parlement. Les députés de l'opposition accusent le Premier ministre Narendra Modi de laisser le champ libre à la droite hindouiste, la famille politique dont il est issu.