Avec notre correspondant à Bombay, Sébastien Farcis
La police a arrêté plusieurs suspects dans la soirée de dimanche, dont l'un détiendrait chez lui une photo d'Oussama ben Laden, en plus d'explosifs et de détonateurs, selon le quotidien The Times of India.
Si ces éléments se confirment, cela prouverait la croissance de la tension entre Narendra Modi et une partie de la population musulmane indienne – un phénomène encore plus marquant dans cet Etat du Bihar, qui compte 16% de musulmans, soit l'un des taux les plus élevés du pays.
Ce candidat phare aux élections législatives appartient à la frange extrémiste de son parti hindouiste du BJP, une frange para-militaire qui revendique l'héritage purement hindou de l'Inde, et a été interdite plusieurs fois dans le passé pour des actions criminelles.
Les musulmans indiens sont, de plus, particulièrement hostiles à Narendra Modi, car celui-ci est soupçonné d'avoir laissé se dérouler les pogroms anti-musulmans de 2002.
Le candidat du BJP essaie de faire oublier ce drame en mettant en avant, dans sa campagne, la croissance économique exceptionnelle de l'Etat du Gujarat qu'il dirige depuis douze ans.