Le Cachemire a connu ces derniers mois ses pires violences depuis une dizaine d'années. La tension entre les « deux frères ennemis » risque à tout moment de dégénérer en conflit ouvert. Et c'est dans ce contexte d'instabilité qu'a lieu la première des cinq étapes du scrutin.
Pour empêcher tout affrontement, des milliers de paramilitaires et de policiers ont été déployés aux abords des bureaux de vote. Ces derniers jours, la police a procédé à l'arrestation de dizaines de leaders et d'activistes radicaux qui appelaient au boycott des élections. Ces groupes sont favorables à l'autonomie ou au rattachement au Pakistan. La majorité musulmane exprime aussi un fort ressentiment envers l'Inde.
Mais la large victoire de Narendra Modi aux élections législatives indiennes en mai dernier pourrait changer la donne. Son parti, le BJP, espère s'emparer de la majorité des 87 sièges de l'Assemblé de l'Etat du Jammu-et-Cachemire. A cet effet, le BJP a mené une intense campagne dans les médias axée sur la croissance et le développement.
Les analystes sont partagés quant à l'issue du scrutin, qui dépendra beaucoup de la mobilisation des électeurs. Les résultats seront connus le 23 décembre prochain.