Japon: trois ministres au sanctuaire de Yasukuni, un affront pour Pékin

La colère de la Chine n’y a rien fait. Trois ministres japonaises se sont rendues, ce samedi 18 octobre, au sanctuaire de Yasukuni, destiné à rendre hommage aux « héros » de guerre japonais. Ce lieu de culte, symbole du passé militariste nippon, est détesté tant à Pékin qu'à Séoul, où il rappelle les atrocités commises par l'armée japonaise durant la Deuxième Guerre mondiale. Cette visite assombrit la perspective d'un rapprochement entre les deux pays. 

C’est un triple affront pour Pékin et Séoul qui pourrait être renouvelé au cours du week-end. En effet, d’autres membres du gouvernement nippon auraient prévu de se rendre au sanctuaire de Yasukuni, honni par les Coréens et les Chinois.

Le pèlerinage dans ce lieu de culte controversé a commencé vendredi par la visite d’une centaine de députés japonais, et s’est poursuivi ce samedi 18 octobre par celle de trois ministres nipponnes : Sanae Takaichi, chargée des Affaires intérieures et des Communications, Eriko Yamatani ministre chargée de la Question des enlevés et responsable de la commission de la sécurité publique et Haruko Arimura, chargée de la Promotion des femmes et de l’Egalité des sexes.

Des visites qui pèsent sur les relations entre la Chine et le Japon

Un geste qui, à chaque fois, déchaîne un torrent de condamnations du ministère chinois des Affaires étrangères, et alors que les deux pays tentent un rapprochement. 

La question se pose maintenant de savoir si le Premier ministre nippon pourra rencontrer ou non le président chinois Xi Jinping en marge du sommet de l'APEC (Forum de coopération économique Asie-Pacifique) qui se tiendra en novembre à Pékin.

Shinzo Abe s’était rendu en personne au sanctuaire en décembre de l’année dernière. Vendredi, il y a fait porter une offrande, un arbre de « masakaki », malgré les avertissements de Pékin.

Chine Nouvelle a le même jour confirmé la première poignée de main échangée entre Li Keqiang, le Premier ministre chinois et son homologue japonais en marge d’un sommet Asie-Europe (ASEM) à Milan. Mais c'est Shinzo Abe qui a eu l’initiative, et il n’y a pas eu d’entretien officiel, a insisté l’agence chinoise.

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