Avec notre correspondant à Manille, Gabriel Kahn
La tension est forte sur l’île de Sulu, dans le sud des Philippines, à quelques heures de la fin de l’ultimatum lancé par Abu Sayyaf qui menace d’y décapiter l’un de ses deux otages allemands. L’armée a déclaré avoir lancé une opération pour sauver ces otages, mais elle soutient en même temps ne pas vouloir mettre leur vie en danger.
Viktor Stefan Okonek, un médecin de 71 ans et sa compagne, Henrite Dieter, ont été enlevés au mois d’avril dernier par un groupe armé alors qu’ils naviguaient au large de l’île de Palawan, puis remis au groupe islamiste Abou Sayyaf. Ce groupe a prêté allégeance à l’organisation Etat islamique. Il a déjà décapité un de ses otages philippins le 30 août dernier.
Séparé de sa femme
Ce jeudi, un des ravisseurs s’est exprimé sur une radio locale. Il a souligné que l’ultimatum lancé au gouvernement allemand pour qu’il paye la rançon avant 15 h 00 heure locale (07 h 00 TU) était maintenu. Il a également appelé l’Allemagne à cesser tout soutien aux Kurdes en Irak. À défaut, Viktor Okonek sera exécuté, a-t-il souligné. Ce dernier a été séparé de sa compagne mardi dernier. Sous la pression de ses ravisseurs, il s’est brièvement exprimé à la radio pour dire qu’il aimait sa famille et qu’il espérait les revoir bientôt.
En réponse au message d'Abu Sayyaf, le gouvernement allemand a affirmé ce jeudi que Berlin « ne changera pas de politique sur l'Irak ».