Avec notre correspondant à Manille, Gabriel Kahn
Le groupe Abou Sayyaf, qui a prêté allégeance en août dernier au groupe Etat islamique, a menacé la semaine dernière de décapiter l’un de ses deux otages allemands si l’Allemagne continuait à soutenir les combattants kurdes du nord de l’Irak et si la rançon demandée n’était pas payée avant le 10 octobre.
Lundi, un représentant d’Abu Sayyaf a précisé sur une radio locale que le montant de la rançon demandée était d’environ 4,5 millions euros. Il a ensuite laissé parler les deux otages allemands sous son contrôle.
L’un d’eux, âgé de 74 ans, s’est plaint de sa santé. Il a décrit comment il était obligé de dormir à même le sol trempé par la pluie. Le second otage, une femme de 42 ans, a appelé les gouvernements philippin et allemand à faire tout leur possible pour les sortir de là.
« La situation ici est très stressante. La jungle est très dangereuse. Nous ne savons pas combien de temps nous allons pouvoir tenir », a-t-elle souligné. En visite dans le sud de l’archipel, le ministre de la Défense des Philippines a déclaré lundi qu’une opération militaire était en cours sur l’île de Sulu pour libérer les otages.