Corée du Sud: le drapeau nord-coréen autorisé aux Jeux asiatiques

Les 17e Jeux asiatiques se sont ouverts ce vendredi 19 septembre à Incheon, en Corée du Sud. A ce rendez-vous sportif qui se tient tous les quatre ans, 10 000 athlètes de 45 pays participent, avec une forte majorité de Chinois (10%) qui devraient rafler une bonne partie des médailles. Mais l'événement cette année, c'est un geste symbolique.

C’était une scène plutôt inhabituelle jeudi dans le village des athlètes d'Incheon : la délégation de Pyongyang hisse le drapeau nord-coréen et entonne à pleins poumons l'hymne de la République populaire de Corée. Pour en arriver là, il aura fallu des mois de discussions entre Séoul et Pyongyang. Tout posait problème : de la taille du drapeau nord-coréen au refus de Séoul de payer tous les frais de la délégation de sa voisine.

Tensions

Il faut dire que la tension était déjà forte, après toute une série de tests de missiles par Pyongyang. Au final, le président nord-coréen Kim Jong-un, dont la passion pour le sport est connue, a envoyé une délégation de 273 personnes, mais ses très populaires pom-pom girls, elles, n'iront pas, au grand dam du Sud qui a émis une protestation officielle. D'autant que les athlètes nord-coréens risquent de n'hériter que de maigres encouragements, puisque leur délégation est la seule à pouvoir agiter des drapeaux nord-coréens.

Sanctions

Tout Sud-Coréen surpris à agiter le drapeau nord-coréen risque l'arrestation, conformément à la loi mais contrairement au règlement du Comité olympique asiatique. Le « drapeau de l'unification » est par contre autorisé. Il était apparu en 1991 quand les deux pays avaient présenté une seule délégation aux Championnats du monde de tennis de table. Mais à l'époque, les relations entre Nord et Sud étaient bien meilleures.

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