L’équipe de football de Corée du Nord est en train de dominer celle de Chine, ce 15 septembre 2014 en Corée du Sud, lors d’un match qui se déroule en préambule des Jeux asiatiques 2014. En tribunes, les supporters Nord-Coréens agitent des drapeaux de leur pays, interdits à l’extérieur du Stade d’Incheon. Un peu plus loin, des spectateurs Sud-Coréens, eux, déploient des drapeaux de l’unification entre les deux Corées, séparées depuis la Seconde Guerre Mondiale.
Une scène qui donne le ton de ces Jeux asiatiques 2014 à Incheon (19 septembre-4 octobre). Une 17e édition où les tensions (géo)politiques, nombreuses en Asie de l’Est, font presque figure de 37e discipline sportive.
La participation d’athlète nord-coréen à l’événement était ainsi loin d’être acquise. Les deux pays soufflent le chaud et le froid sur le terrain diplomatique. Que des Nord-Coréens puissent chanter leur hymne national chez leurs voisins du Sud est déjà un fait quasiment-inédit.
Les journalistes venus du pays communiste n’ont en revanche pas eu le droit à un traitement de faveur. Privés d’accès à Internet pour des questions de censure, ils enverront leurs articles par fax à Pyongyang...
La Chine et le Qatar affichent leurs ambitions
Le conflit coréen n’est pas le seul qui agite la sous-région. La crise sino-japonaise devrait encore exacerber la rivalité entre participant(e)s chinois(es) et japonais(es).
Ces Jeux asiatiques, qui ont lieu tous les quatre ans, servent ainsi encore de démonstration de force de la part de la Chine. La délégation chinoise représente en effet 10% des 10.000 athlètes engagés. En 2010, à Canton, la Chine avait écrasé les concurrences sud-coréenne et japonaise, au classement des médailles.
A Incheon, le Qatar est également ambitieux. Le petit Etat gazier, qui a résolument misé sur le sport ces dernières années pour asseoir sa réputation, espère devenir la meilleure nation arabe des Jeux asiatiques 2014. Les Qatariens se sont donnés de bonnes chances d’y parvenir, en intégrant 55 femmes à leur délégation.
Leurs rivaux, les Saoudiens, ont en revanche envoyé une délégation 100% masculine, entraînant un flot de critiques, notamment de la part de l’Organisation non-gouvernementale Humans Rights Watch.