Les quatre hommes sont âgés de 34 à 65 ans. Ils sont chargés, entre autres, de l’évacuation des débris radioactifs sur le site du réacteur 3, de l’inspection des alentours des citernes qui contiennent de l’eau hautement contaminée, et puis ils doivent aussi décontaminer les véhicules utilisés sur le site. Un travail très dangereux qui les expose à une radioactivité importante : ils reçoivent jusqu'à plus de 4 millisieverts par mois, ce qui, en théorie, les empêche de rester sur le site plus de cinq mois consécutifs.
Ils réclament l’équivalent de 475 000 euros
Au total, les quatre travailleurs réclament 65 millions de yens, soit 475 000 euros : l’an dernier, Tepco avait demandé à ses sous-traitants d’augmenter de 73 euros les salaires journaliers, mais les quatre hommes affirment n’avoir rien reçu. Et, affirme leur avocat, c’est à Tepco de vérifier si les sommes ont été versées, d'où cette plainte contre l'opérateur.
Un des plaignants, sur la télévision japonaise NHK, a confié qu'il craignait de se faire licencier, mais qu'il espérait que les travailleurs saisissent cette opportunité pour prendre la parole et être payés. Entre 3 et 6 000 personnes travaillent chaque jour sur le site de l’accident.
Depuis des années court la rumeur selon laquelle le crime organisé serait partie prenante dans le nettoyage de la centrale, en fournissant les travailleurs aux sous-traitants de Tepco.