Avec notre correspondant à Pékin, Sébastien Ricci
Cinq responsables de cette usine, qui fabrique des pièces automobiles en aluminium, sont en garde à vue. Des responsables qui vont devoir expliquer comment une telle explosion a pu se produire dans un atelier de polissage d’enjoliveurs.
La déflagration a été particulièrement violente : elle a tout balayé sur un rayon de 500 mètres et fait de nombreuses victimes, car l’équipe de jour de l’usine s’apprêtait à prendre le relais de l’équipe de nuit. Il y avait plus de 200 ouvriers sur place.
Ce que les enquêteurs semblent pointer du doigt ce samedi soir en Chine, c’est le manque de ventilation de l’atelier. Il y avait visiblement trop de poussières métalliques en suspension. Des particules hautement inflammables, avec de simples étincelles.
Loin de n’être qu’un tragique fait divers, cette affaire a aussi pris une tournure politique : le président chinois Xi Jinping a ordonné une enquête complète et des sanctions sévères si des responsabilités sont établies. Un conseiller d’Etat doit se rendre d’ailleurs dans les prochaines heures sur les lieux de la catastrophe pour superviser tout cela.