Avec notre correspondante à Kuala Lumpur, Carrie Nooten
Deux accidents en moins de quatre mois. Au QG des stewards et des hôtesses de l’air de Malaysia Airlines, le soutien psychologique, mis en place après la disparition du MH370, a vite été réactivé après l’accident du MH17. Ismail Nasaruddin, le président du principal syndicat du personnel navigant de Malaisie, a vu des employés en pleurs ou en panique. Pour lui, le traumatisme est certain.
« Les personnels navigants sont démoralisés par ce tragique accident, explique-t-il. Pour l’instant, ils sont tristes et déprimés à cause de tout ce qui s’est passé. En tout, nous avons perdu 21 personnes qui travaillaient à bord, en une courte période de temps seulement. »
« De la peur et de la tristesse »
« Bien sûr, il y a de la peur, de la tristesse, poursuit-il. J'ai aussi entendu des gens hier me dire qu’ils avaient peur de voler. Mais ils continuent tout de même. On ne peut pas stopper l’activité de la compagnie ! »
Mais le syndicat l’assure : la compagnie ne forcera pas à voler les employés qui ne s’en sentent pas capables.
D’autre part, il se plaint de ce qu’il pense être un pillage des effets appartenant au personnel de bord sur le site de l’accident. Il pense en effet avoir identifié sur des photos qui circulent dans les médias leurs valises éventrées.