Avec notre correspondante à Pékin, Heike Schmidt
Les trois consignes données aux membres du Parti communiste par le secrétaire de la Chambre de commerce de Turban sont édifiantes et contraires à la liberté de religion, pourtant garantie par la loi chinoise : « Premièrement, ne croyez pas en la religion ! », « deuxièmement, il est interdit de participer au ramadan et d’entrer dans une mosquée pour y pratiquer des rites réligieux ». Enfin, « troisièment, il faut éduquer les membres de votre famille. Demandez-leur de résister à la religion et aux idées obscures. Il faut lutter contre les activités religieuses illégales et maintenir la stabilité de la société. »
Souci de santé ou discrimination ?
Sur son site internet, la même Chambre de commerce de la région de Xinjiang interdit à tous les fonctionnaires et aux étudiants de participer au jeûne. Comme à Turfan, plusieurs gouvernements régionaux empêchent leurs fonctionnaires et enseignants musulmans de respecter le ramadan et encouragent ceux qui mangent en public. Les autorités expliquent ces restrictions avec leur volonté de garantir la santé des employés publics. Le Congrès ouïghour mondial, une ONG basée en Allemagne, parle lui, de discrimination.
→A(RE)LIRE: Dans la province musulmane du Xinjiang, les autorités chinoises répriment la pratique du ramadan